3E ÉDITION DU CANADA MAN/WOMAN : BRESSON CONSERVE SA COURONNE; LIVESEY DÉTRÔNE BESSETTE DE JUSTESSE

 

Lac-Mégantic, le 7 juillet 2019 — La troisième édition du TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN a donné droit à des luttes serrées jusqu'au fil d'arrivée, dimanche. Ce sont finalement le Sherbrookois Jérôme Bresson et la Britannique Caroline Livesey qui ont été les premiers à atteindre l'observatoire en milieu d'après-midi, après avoir traversé le parcours sous des conditions météorologiques idéales.

 

Bresson, 3e après les 180 km de vélo, a comblé par la suite le retard de près de 20 minutes qui le séparait de la tête pour obtenir son deuxième sacre masculin au sommet du mont Mégantic. Le champion de 36 ans a complété le périple de 225 km amorcé à 4 h 30, en 11 h 13 min 7 s, un temps un peu plus lent que son record de parcours de 10:59:37 s établi en 2018. Il a terminé moins d'une minute avant Sylvain Lafrance, 2e en 11:14:00.

 

Chez les femmes, Caroline Livesey, 40 ans, a réussi à détrôner de justesse la double championne en titre Lyne Bessette. Livesey a mené l'épreuve de bout en bout jusqu'à l'entrée du parc du Mont-Mégantic, avec ce qui semblait être une avance confortable de près de 25 minutes. Mais cette avance a fondu au fur et à mesure que les coureuses s'approchaient du soleil. La force de Bessette en course en sentier lui a permis de talonner la Britannique dans la dernière ligne droite. La poussée finale a été toutefois trop peu, trop tard, et Livesey a devancé Bessette par 10 secondes sous l'arche d'arrivée. Résultat : 12:10:33 pour Livesey et 12:10:43 pour Bessette, les 7e et 8e temps au classement général.

 

Tout comme en 2018, Joannie Desroches a complété le podium féminin (13:25:50, 27e au classement général). La Montréalaise de 32 ans a amélioré son temps de près d'une heure comparativement à l'édition précédente.

 

L'Albertain Jordan Bryden, meneur au terme des 180 km de vélo, a connu quelques ennuis dans le parcours de course à pied et a été forcé de ralentir la cadence, ouvrant la voie à Bresson et à Lafrance. À sa première présence sur le parcours méganticois, Bryden, 32 ans, est finalement arrivé au sommet moins de 10 minutes après les deux premiers, en 11:21:08.

 

« Les conditions du lac étaient parfaites et je suis vraiment content avec la façon dont j'ai roulé aujourd'hui, explique Bryden. Mais j'ai ressenti une faiblesse à une cheville. Ça arrive en sentier. Je ne veux pas trouver d'excuses, mais ça a assurément affecté le reste de la portion technique de ma course. »

 

Une épopée difficile

 

Si Bresson a réussi à conserver son titre, ce ne fut pas sans difficulté. Incommodé par une bronchite, il a paru surpris de voir son chrono de 0:59:41 à la sortie du lac, une amélioration de plus de deux minutes sur son temps de 2018. Au tiers du parcours de vélo, il avait réussi à passer du 11e au 3e rang près de la route du Morne à Lac-Drolet.

 

« Mais après 140 km de vélo, j'étais cuit, avoue celui qui en était à sa troisième présence à Lac-Mégantic. La dernière montée a été l'enfer. Quand je me suis assis dans la transition, j'étais vidé et fatigué. Mes jambes ne suivaient pas au début de la course. Je me suis arrêté, j'ai marché et je me suis posé la question : "Là, on fait quoi?" Mon objectif n'était pas de gagner, mais j'étais quand même bien placé et c'est difficile de ne pas penser à garder sa position et se battre. »

 

Lafrance, 43 ans, de Victoriaville, a également profité des difficultés de Jordan Bryden pour progresser au classement.

 

« Je ne pensais jamais être capable de réaliser ce temps, raconte Lafrance, qui a retranché 40 minutes à son chrono de 2018. Il faut dire que j'ai vraiment poussé fort pour essayer de rattraper Jérôme. Il manquait encore quelques secondes. Ce sera peut-être pour la prochaine fois! »

 

De la relève chez les femmes

 

Livesey en était à un premier départ sur le XTRI WORLD TOUR. Et c'est le Canada qu'elle a choisi comme terrain de jeu pour se lancer dans ce circuit.

 

« C'était incroyable, mais tellement difficile, relate d'entrée de jeu la triathlonienne professionnelle de 40 ans, qui a commencé la course en sentier il y a seulement quatre mois. Je n'avais jamais fait de triathlon extrême comme celui-ci avant. La difficulté n'est pas tant de rester concentrée, mais physiquement, ouf! Le parcours de vélo avec les montées, particulièrement la dernière jusqu'à la zone de transition 2. Je ne peux pas croire à quel point c'était dur! »

 

Livesey a terminé devant son mari Mark, 46 ans, 12e au classement général en 12:24:46 (10e temps masculin).

 

De son côté, Lyne Bessette a presque réussi son pari. À son chant du cygne, l'athlète olympique de 43 ans de Sutton espérait remporter une troisième victoire en trois présences à Lac-Mégantic. « J'aurais aimé ça! Je voulais faire un tour du chapeau! Mais au fond, c'est presque ça. »

 

Elle a annoncé après avoir franchi l'arche d'arrivée que le CANADA MAN/WOMAN 2019 était son dernier. « Si j'avais gagné, je l'aurais peut-être refait, explique-t-elle avec un sourire. Mais non, je pense que c'était mon dernier. »

 

Bresson, la machine humaine

 

En plus d'avoir été le premier à atteindre le sommet, Jérôme Bresson peut désormais être qualifié de machine humaine. Huit jours avant le Canada Man/Woman, l'athlète estrien avait pris part au Championnat canadien d'ultratrail à Québec, où il avait franchi les 110 km de l'épreuve en 12:60:06, bon pour le 6e rang au classement.

 

Bresson s'envolera dans les prochaines semaines pour la Norvège, où il participera le 3 août au Norseman pour une deuxième année, en espérant des conditions météorologiques moins clémentes que celles de 2018.

 

« Le Norseman est très réputé en raison des conditions, ajoute le champion du Canada Man/Woman. Oui, le parcours est difficile, mais quand la météo est abordable, il devient plus accessible. Je dirais même que comparativement à celui du Canada Man/Woman, il est un peu plus facile sur certains points, notamment le parcours de vélo qui se termine par une descente de 30 km, alors qu'ici, on finit avec la côte magnétique. »

 

La victoire de Bresson à l'épreuve canadienne le propulsera également au CHAMPIONNAT DU MONDE XTRI 2020 qui se tiendra lors du mythique Norseman.

 

Les hôtes

 

L'édition 2019 du CANADA MAN/WOMAN aura été la première à voir une femme de la région de Lac-Mégantic atteindre les étoiles. Maïté Galipeau Théberge, 27 ans, de Piopolis, a réalisé le 4e chrono féminin avec un temps de 13:44:56, 34e au classement général.

 

Les autres résultats locaux :

 

●      Félix Guèvremont, 30 ans, Piopolis, 12:37:16, 14e au classement général, 12e au classement masculin.

●      Anne-Josée Orichefsky, 37 ans, Cumberland (Ontario), native de Lac-Mégantic, 19:48:08, 66e au classement général, 10e au classement féminin.

●      Eve Rodrigue, 25 ans, Lac-Mégantic, 19:02:28, 131e au classement général, 25e au classement féminin.

 

En chiffres

●      3,8 km de nage dans le lac Mégantic, 180 km de vélo avec dénivelé positif de 2 500 m, 42 km de course avec dénivelé positif de 1 500 m jusqu'au sommet du Mont-Mégantic;

●      Nombre d'athlètes en 2019 : 180;

●      Nombre d'athlètes à leur deuxième ou troisième participation au CANADA MAN/WOMAN : près de 50;

●      Température de l'eau au départ : 20 degrés Celsius;

●      Température extérieure au départ : 11 degrés Celsius;

●      Nombre d'heures d'ensoleillement : du lever au coucher du soleil.

 

À propos du CANADA MAN / WOMAN et d'ENDURANCE AVENTURE

 

Le CANADA MAN / WOMAN compte parmi les 12 courses du XTRI WORLD TOUR, circuit qui repousse encore plus loin les limites de l'être humain, avec le Norseman, le Celtman, le Swissman, le Swedeman, le Jánošík — Slovak, l'Icon, l'Hispaman, le Patagonman, le Blacklake et le Fodaxman.

 

En prélude au TRIATHLON EXTRÊME s'est déroulé samedi le TRIATHLON SPRINT présenté par Tafisa. Philippe Tremblay a remporté l'épreuve masculine pour une deuxième année de suite et Mireille Rodrigue a été couronnée chez les femmes au terme d'une aventure réunissant près de 400 athlètes au Complexe Baie-des-Sables de Lac-Mégantic. Les participants, en solo ou en équipe, ont vécu une version accélérée du TRIATHLON EXTRÊME, avec 750 mètres de nage dans le lac Mégantic, 20 km de vélo sur la Route des Sommets et 5 km de course sur route et en sentiers.

 

TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN

DIMANCHE, 7 JUILLET

 

Résultats du TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN

 

https://www.sportstats.ca/display-results.xhtml?raceid=101182

 

Photo : Steve Ashworth @steveashworthmedia


Endorphinmag : Facebook Feed


Newsletter Endorphinmag