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Interview Pascal Bahuaud le directeur de course de Raid In France

le 23.08.2011 par EndorphinmagPartager
RIF
Pascal dans les Baronnies

Endorphinmag : à J-8, quelles sont tes dernières préoccupations ?

Pascal Bahuaud (P.B) : De me reposer un peu avant le départ de la course car les dernières semaines ont été assez dures et les nuits très courtes. Finaliser les dernières petites interrogations sur l'organisation générale de la course. Re re re lire le road book pour éliminer les errreurs possible. Heureusement je suis aidé pour cela par une belle équipe. Et Repondre avec Béatrice (responsable des équipes) à toutes les questions (très nombreuses) sur la course en général.

E. "Back to nature"... quels exemples illustrent le mieux le raid à venir ?

P.B.- Un gros travail a été réalisé en amont pour rencontrer les gestionnaires des espaces naturels sensibles pour déterminer la faisabilité du parcours proposé. Pour les concurrents, tout cela est complétement invisible mais nous prenons des engagements forts, pour nous, mais aussi pour eux car si une équipe ne respectait pas les consignes et tout simplement les espaces qu'elle traverse, c'est l'ensemble de l’activité Raid qui serait impacté. Le Back to Nature, c'est aussi, pour les équipes, être autonomes sur l'eau par exemple. Les assistances sont situées au milieu de n'importe où en pleine nature (pas de restaurant, de douche....)

E. pour être au plus près de l'esprit "raid aventure" qui te plait tant, qu'est-ce qui différencie le RIF d'un raid ARWS classique ?

P.B.- Je ne sais pas s'il y a une grosse différence mais ce qui est sûr, c'est que nous cherchons à garder notre âme et suivre le chemin que l'on s'était fixé au commencement de l'aventure : faire découvrir les territoires français et ré-ouvrir ce type d'aventure au plus grand nombre possible. Je cherche, quand on détermine le tracé du parcours, a éviter au maximum tout ce qui peut venir casser une alchimie qui arrive petit à petit au fur et à mesure de la course. Il nous arrivent de passer longtemps sur une toute petite partie de parcours parce qu'elle ne me plait pas ou que je pense que cela va ''sortir '' les équipes de leur monde. La différence est peut être que je me refuse de penser organisation en premier. Je trace et après on regarde comment on va faire pour s'organiser. Il nous arrive d'être dans de bonnes galères mais cela fait partie du jeu et de notre aventure à nous (organisation et bénévoles). L'esprit Raid In France est vraiment d'être une expédition. Si une équipe vient juste pour faire une course, cela ne va pas bien de passer pour elle. Je ne veux pas faire de Raid In France uniquement une course. Quand je dis que cela doit être un moyen et pas une fin, c'est vraiment l'esprit qui nous anime, avec toute l'équipe terrain avec qui je'' travaille'', car Raid In France est aussi une aventure collective. Nous sommes une association et l'ensemble des acteurs de l'organisation sont tous des bénévoles. Je pense que c'est aussi une très grande richesse. Il y a peur être aussi le coté autonomie car les équipes sont laissées autonomes sur les divers ateliers. nous sommes là pour organiser et sécuriser mais après c'est à elles de jouer. Par exemple dans la grotte, elles auront un topo spéléo et une balise à pointer pour trouver la sortie.

4. par rapport à 2010, quels changements as-tu fait ?

P.B.- Par rapport à 2010, le plus gros changement est la suppression des assistances. J'aime bien l'idée des assistances mais il faut prendre en compte le fait que les assistances complexifient l'organisation des équipes et le coût de participation, particulièrement pour les équipes étrangères. De plus, dans une démarche développement durable (Raid In France vient d'être labellisé par la Drôme comme Eco événement), il est préférable de faire circuler 5 ou 6 camions que 50 camions d'assistance. Par rapport à 2010, on a aussi augmenté la durée de la course, de 3 jours à 4/5 jours. En 2012, on sera sur une base de 5/6 jours pour les premières équipes.

E.- Le RIF sera l'ARWC 2012... en quoi l'édition 2011 sera une base test pour préparer la finale 2012 ?

P.B.- 2011 sera une répétition pour nous sur l'organisation des transferts de matériel et l'organisation qui va autour. Concernant 2012, où nous faisons tout pour avoir une couverture média plus importante surtout en termes d'image TV, nous allons cette année mettre en place un système pour le rapatriement des images en temps réel pour les TV. FR3 et Montagne TV sont cette année nos diffuseurs. L'accueil d'un plus grand nombre d'équipes étrangères sera aussi pour nous un test et nous permettra de nous caler avec leurs problématiques et leur attentes. Nous accueillons aussi durant la course Craig Bycroft le nouveau directeur du circuit ARWS qui vient prendre la mesure de la course