Compte rendu de course : Adventure Race Croatia 2019
- Genèse
Ça commence simplement :
Seb : Salut, tu fais quoi en septembre ?
Nico : Rien… pas de RIF cette année… je suis encore dans celui de la Réunion… ça plane un peu…
Seb : Y a l’Adventure Race Croatia (96 heures, c’est un format « court »), il faut s’inscrire avant fin décembre (30 places seulement) … avec Karine et Gaël.
24h plus tard : Nico : Banco !
Finalement Karine ne sera pas des nôtres, j’en suis bien désolé. Seb recruteur efficace va proposer à Aurélie. Ardéchoise (ultra) motivée qu’il a croisé de nombreuses fois lors du dernier RIF.
Auré : je me souviens bien avoir croisé un gars au RIF avec des yeux tous ronds qui ne clignaient jamais. Il me faisait peur… C’était Seb…
Pas mal d’échanges emails, WhatsApp… Petit WE de prépa en Ardèche, où l’on apprend un peu à se connaitre et à partager nos points de vue sur la course. Je suis en reprise suite à ma fracture du sacrum fin mars. Météo moyenne mais bons feelings… On se donne rendez-vous en Aout pour finaliser la prépa. Malheureusement, la météo et les agendas de chacun de permettront pas ce second entrainement collectif… Peu préjudiciable, mais dommage.
Début septembre, je commence quand même la prépa du matos. Au fil des années, je commence de plus en plus tard… Moins de stress, l’expérience ;-)
- Les partenaires
Les partenaires de la première heure sont toujours là :
- AUTOKA et son camion qui va bien… qui va loin… même bien plein,
- PERLAMANDE, ses barres délicieuses et ces pâtes de fruits,
- LIMA food et ses denrées bi(o)en bonnes.
D’autres partenaires se joignent à l’aventure :
- RIDING ZONE Combloux et son matos outdoor (le magasin de Seb),
- PICTURE Organic Clothing et ses chouettes habits,
- HUTCHINSON et ses pneus indestructibles.
Ça donne envie de se dépasser.
Entre temps, nous avons reçu le pré-roadbook. De quoi prendre la mesure de ce qui nous attend.
- L’avant course
Vendredi :
C’est parti. L’équipe se regroupe en 2 temps sur Annecy. Remplissage du camion et petit dodo chez Gaël et Karine. Merci pour le gite et le couvert.
Auré : je me dis que l’ai peut-être amené un peu trop de nourriture, j’en abandonne un peu dans ma voiture qui restera à Annecy.
Samedi :
Nous récupérons Seb le matin. C’est parti pour 12 heures de route : tunnel du Mont Blanc, Italie Slovénie et Croatie… Bien passé en se relayant. Ambiance détendue… C’est les vacances.
Seb : On commence déjà l’orientation, un ou deux détours suite au dodo des « orienteurs waze ».
Arrivée au Pine Resort de Pakostane (https://www.pinebeach.hr/en/ ).
Seb : Ancien Club Med, y a pire comme entame de raid.
Auré : On arrive à 21h30, le temps de passer à l’accueil pour les formalités, ça traine, je commence à m’inquiéter pour passer la première porte horaire du séjour. 21h52, on arrive au resto, on est large, ça ferme à 22h…
Juste pour le repas du soir. Restauration au top avec 6-7 buffets différents et bière à volonté (pour plus tard).
Dimanche :
Après une bonne nuit de sommeil (Nico ne ronfle même pas...), nous attaquons la prépa finale… Petit couac de ma part avec le baudard de Gaël, vite réglé avec l’accrobranche du site… ouf ! Chacun est dans la préparation de son sac, concentré. Bouffe, matos et guarana.
Gaël : je vois que les copains ont préparé beaucoup plus de nourriture que moi donc je cogite…. Et forcement je rajoute de la nourriture car on ne sait jamais ! il m’en restera finalement …
Auré : je revois mes sachets de nourriture sous le regard affolé de mes coéquipiers, bon d’accord je vais enlever 2-3 trucs, mais si jamais j’ai faim ?? !!!
Les vérifs seront rapides, 1 vérif en fait : l’autonomie pour descente en rappel avec prussik. Un seul coureur, car en course, un seul coureur fera le rappel. Dommage car on vient pour faire des activités « exotiques ». Gaël : également un test d’utilisation de longes de via … ouf ! validé. On récupère les caisses, les dossards et faisons les photos officielles.
Lundi :
Fin de prépa du matos… ça passe vite. On fait un déroulé théorique de la courses et pointons les détails à ne pas rater (ne pas oublier mes semelles !!! lol ). En fin de journée, briefing sans surprise. Heureusement car c’est en anglais… On sent la tension monter.
Auré : Gloups, j’ai compté 17 transitions, 17 occasions pour moi de tourner en rond et d’être complètement inefficace, j’ai prévenu les autres mais je crois qu’ils ne se rendent pas compte de mon potentiel… Il est peut-être encore temps de simuler un ongle cassé ou une fracture du mental pour rester faire bronzette au bord de la mer…
Seb : Pour Aurélie et Moi, pas de pression on ne comprend rien et on laisse Nico et Gaël emmagasiner les infos. Avec les copains des autres équipes, on commence à chambrer un peu. La fin de journée sera passée à tenter de mettre 25-26kg de matos dans chacune de nos caisses (vélo, A et B). Exercice de style toujours aussi peu évident… Chacun rognant petit à petit sur ses choix de confort. A croire qu’on ne progresse pas à ce niveau. On aura réussi à mettre un peu de Coca tout de même… Seb : Pour moi ça été rapide, j’ai tout donné à Gael qui avait de la marge ??
Pour Aurélie, plus difficile car on partait de loin avec 14 kg de bouffe et un VTT à 14kg…
Auré : bon ben je vais encore enlever de la nourriture, il y en a peut-être un peu trop… Je planque mon sac mon sac dans un coin pour que les gars ne me fassent pas vider des trucs.
- La course
Mardi :
5h00 : Lever, on se prépare vite fait, petit déj…
5h30 : l’orga donne les cartes de la course. 1h30 pour commencer à tracer… Quasiment toutes les cartes sont au 1/25000… Cool. On tente aussi de bien capter les infos complémentaires de l’orga…
Seb : Ambiance camp de concentration avec un Croate parlant anglais de façon robotique… Quand t’es dans la carte ça fait bizarre. J’arrive à avaler un 1er Delical …
7h00 : on monte dans les bus pour 1h30 de route… plus au Nord.
Seb et Aurélie finissent de tracer les cartes sur la route. On en a pris plein les mirettes au cours du trajet… miam miam…
Seb : On voit déjà ceux qui regardent le paysage et ceux qui vont bosser…
8h30 : nous voilà sur le parking avec nos sacs… j’ai hâte de commencer. On se rend tranquillement sur la ligne de départ… en mode festif…
8h50 : petit speech de l’orga et du maire de Pag.
9h00 : BIM ! c’est parti pour 500 m de course à pied afin de récupérer les kayaks… Yalllllaaaaaah !
Section 1 : Kayak de mer (32km)
Je fais équipage avec Aurélie et Seb avec Gaël. Pas de balise sur les sections kayak. Rien donc pour briser la monotonie de la section… A part les magnifiques paysages.
Auré : Au bout d’1 h nous avons l’impression que ça ne fait qu’1/4 d’heure que nous sommes partis, le moral est au beau fixe. Au bout de 2h, ça va toujours. Passé les 2h30, ça commence à être un peu long. A 3h, on se dit que ça va être interminable, on a dû à peine faire la moitié du kayak, vivement le trek que le raid commence enfin…
Nous faisons rapidement le tour d’une petite péninsule. Pas très rapide, mais nous avançons. La suite du programme : une ligne « droite » de quasiment 25km. Prise de cap avec 2 points de repère pour éviter de se décaler… Hein, Seb !
Seb : Je n’avais pas 2 points alignés, juste la tête de Gael…
Gaël : J’avais oublié que l’association Seb/Gaël n’est pas des plus performante … Malgré les « Arrête de caresser l’eau, Pagaye plus vite, Plus fort Mieux ! » cette embarcation n’avance pas très vite… Je force, tire avec mes bras comme je peux et surement mal, mais je m’en apercevrais que plus tard…Rétrospectivement, on aurait dû rester plus à droite pour rester à l’abri du vent. En suivant Seb, nous traversons directement le plan d’eau avec un peu de vent de face et qq vagues. Petit à petit, nous cédons du terrain sur la majorité des embarcations. Nous décidons de nous accrocher. Exercice de style délicat car le bateau de derrière (plus faible en propulsion) doit avoir une trajectoire la plus identique au bateau de devant. Le bateau de devant ayant pour objectif de rester bien droit pour faciliter la tâche du second. Un sacré exercice de coordination (un entrainement spécifique aurait été un plus). Pas sûr d’avoir été hyper efficace. Mais ça nous aura occupé 1 bonne heure. On voit que nous perdons du terrain sur les autres bateaux. On se détachera pour la dernière heure. Nous devons être avant dernier en arrivant sur la côte.
Auré : Aie, première transition, ma nourriture pour la section suivante est déjà dans le sac, j’ai juste à me changer, je ne m’en sors pas trop mal, espérons que ça dure… Je me change entièrement, avec le sel de la mer je me méfie !
Nico : Transition très rapide qui nous a permis de recoller à quelques équipes… L’équipe des Gregs n’est pas loin… Les pizzas récupérées au buffet hier soir sont les bienvenues. Petite frayeur au départ… je pense avoir perdu mes lunettes de vue… je perds 5 minutes dans un aller-retour pour aller chercher ma paire de secours dans la caisse A. Il y a tellement de poches dans mon sac OUTHERE… Elles étaient finalement bien dans l’une d’elle…
Seb : Bonne transition, je suis content de laisser cette barcasse. Décidemment ce n’est pas mon truc le canoë !
Enfin de la montée, on va vite doubler !!
Section 2 : Trek (40 km, 2200m D+)
Nico : 15h grosso modo : Nous voilà repartis pleine pente et plein cagnard… 1000m d’ascension nous attendent. Nous prenons notre rythme, un bon rythme. Ça fait plaisir de voir que l’équipe est bien homogène. Petit à petit nous rattrapons des équipes.
Gaël : Nous utilisons nos bâtons de trek, mais appuyer sur les poignets me fait ressentir une douleur dans les avant-bras, je les regarde et constate une bosse sur chaque avant-bras ! je crois que ma technique en kayak est à revoir… Belle inflammation de chaque côté, je range les bâtons définitivement et croise les doigts pour la prochaine étape de VTT.
Nico : A un point d’eau, on rejoint une belle grappe d’équipes faisant le plein. Nous revoilà dans la course.
Nous ferons un bon bout de route ensemble. Une fois sur les hauteurs nous naviguons à travers les « vagues » de calcaires. C’est très agréable de se déplacer sur les rochers hyper adhérents. Il faut parfois mettre les mains et quelques câbles vont nous aider sur certains passages bien raides. On est dans le vif du sujet. La progression se fait en suivant le marquage rouge et blanc… Pas toujours évidente.
Auré : Petite blague de ma part, au moment le plus crapahut, je sens venir un début d’hypoglycémie, ce n’est vraiment pas l’endroit où il faut tomber. Après avoir avalé un tube de crème de marron et des barres de céréales, c’est bon ça revient et c’est à ce moment-là que nous rencontrons notre première balise photo.
Nico : Sans trop s’en rendre compte, le soleil va se coucher laissant place à la noirceur de la nuit. On sort les frontales et continuons notre cheminement. Tantôt avec, tantôt sans les Gregs-Flo-Jérem. Nous arrivons au rappel de nuit. Je me prépare rapidement… Laisse les copains en stand-by et fait ce joli rappel en fil d’araignée. J’ai de la chance… Une vingtaine de mètres. La remontée est bien raide, un câble m’aide pour finir le retour. Sans doute 20-25 minutes pour le tout.
Auré : On est presque déçus de revoir Nico arriver si vite (un guerrier ce Nico qui ne lâche jamais), à peine le temps de grignoter, préparer les pieds, mettre des habits un peu plus chauds, on aurait bien profité d’une petite pause un peu plus longue.
Les copains en ont profité pour se « Noker », manger et papoter… Je me « Noke » vite fait et nous repartons… La reprise est poussive. On n’arrive pas à trouver le départ… Dommage, nous avions le temps du rappel pour faire le repérage (A se souvenir pour plus tard). Nous décidons finalement de repartir en marche arrière pour rejoindre le sentier principal. Nous progressons rapidement sur un long faux plat descendant… puis ascendant. Avec pas mal d’équipes devant et derrière… Nous attaquons alors le BojinKuk, sommet à presque 1100m.
Seb : Superbe sommet qui se dessine dans la lumière de la pleine Lune. Fantastique. Technique avec des câbles, on ne s’endort pas.
Il faut y mettre les mains. Toujours sur un rocher très accrocheur, la descente est bien raide et les quelques câbles présents sont judicieusement placés. La longe est inappropriée…
Auré : Là, fatigue ou pas fatigue, il ne faut pas tomber, ça ne pardonne pas ! Ah tiens des gouttes de sang, ben il y en a un qui s’est loupé… Une longue progression dans les rocher va nous permettre de descendre quasiment au niveau de la mer. J’avoue ne plus trop me souvenir de cette fin de section. Nous avons dû dormir 15 minutes… avant d’en finir. (Auré : Euh, non Nico, on n’a pas dormi, enfin peut être que toi tu as dormi, mais on ne s’est pas arrêté !!!)
Seb : On aura fait toute la section avec les amis de DSN74 Top. On finit par un site touristique avec de jolies falaises calcaires et des WC appréciables pour certains et certaines. Descente tranquille par un large chemin le long d’une rivière. On cherche une balise derrière un banc à côté d’un caillou… On perdra bien 30 min pour la trouver. Même à 8, pas facile quand tout le monde est cramé.
On arrive sur la première transition VTT que l’on expédie plus ou moins vite.
Section 3 : VTT (64 km, 1400m D+)
Seb : Départ sur le VTT. On ne fait pas 500 m que l'on se trompe de chemin, plutôt de rivière. En effet la course n'étant pas assez dure alors on emprunte un lit asséché... « Raid In France » style… D’autres équipes sont là… On n’est pas les seuls à aimer ça !
Gaël : Je me rends compte que mes avants bras ne me fond pas trop mal sauf quand je change de vitesse et en VTT on en change des vitesses !
Seb : Demi-tour et on reprend à fond la bonne route.
Gaël : Le jour se lève, nous réchauffe et nous réveille en même temps. On double les copains de DSN74 sur une jolie balise "photo" au dessus d'une rivière.
Seb : Je regarde la carte, on va commencer à sérieusement grimper avec la montée du Vélébit. Plus de 1000m de D+ et 22km. Sympa... Le sommeil commence à arriver. C'est monotone, seuls les champs de mines anti personnel nous rappellent qu'il ne faut pas aller se coucher dans l'herbe. Nico : La petite devinette de « l’homme mort, nu, avec une allumette à la main dans le désert » va nous tenir éveillé une bonne demi-heure de plus. Petit passage en mode tractage à 2 puis 4… On perd le rythme…
Gaël : la pente est correcte mais on est dans le dur, certains marchent, s’arrêtent, repartent…
Auré : je sens que je manque d’énergie, j’ai l’impression que je n’avance plus. Je fini par comprendre que je consomme plus d’énergie que ce que je mange et je n’ai pas avalé grand-chose depuis le début de la course. Donc je me mets à manger, manger, manger et ça va mieux, au moindre coup de barre je prends une barre. Et puis j’ai intérêt à ne pas ramener trop de nourriture sinon je vais leur donner raison quand ils disent que j’en ai trop pris.
Seb : Le vent s'en mêle nous stoppant suivant les virages. On décide de faire une pause au pied d'une église au soleil. Top.
Auré : 4 loques assises ou plutôt affalées contre un mur au bord de la route, les yeux fermés, la bouche ouverte… Ça doit faire peur à voir ! Les amis de DSN74 nous ont rattrapés pendant notre pose. On va passer le col avec eux et faire la descente ensemble et traverser les pâturages. On se croirait dans le Vercors.
Nico : fin de section bucolique… pas de single… c’est un peu triste toute cette piste…
Seb : On finit cette jolie section ensemble. Transition, on fait le plein car on part pour un gros trek.
Section 4 : Trek (25 km, 850m D+)
Nico : on repart à 8 en plein midi solaire… on a beau être en septembre, ça tape bien. Grosse suée sur cette première balise « dré dans l’pentu » sur la première colline en face de nous…
Seb : On laisse les filles orienter sur les 2 premières balises. Elles nous mènent la vie dure et ne font que des azimuts droits dans la pente. Plus qu'à suivre.
S'en suit la balise 17. Balise au sommet. Pour y arriver sur la carte cela paraît simple. Un joli chemin fini à 150 m de la balise. Sauf que le chemin se perd dans la vallée.
On jardine bien 1h en espérant la trouver avant la nuit. On se recale et on trouve enfin le Graal. On enchaine vite sur la 18 qui est au sommet d'un gouffre de 250m de profondeur. Impressionnant.
Nico : Sans commentaire pour la 17. La 18 annoncée difficile sera trouvée facilement…Gouffre XXXL en effet. WAOUH !!! La nuit nous cueille dans la descente fastidieuse jusqu’à la prochaine AT… une grande piste sans charme… Pas de vu sur la côte. Les discussions vont bon train… On dirait une sortie CAF du 3ième âge J
Auré : au moment de mettre la frontale, catastrophe, ma 2ème batterie ne fonctionne pas, impossible d’allumer la lampe, tant pis je tiendrais avec la fin de la première que je n’allumerais au minimum que dans les passages délicats et je marche dans les traces de mes coéquipiers pour profiter de leur lumière et puis la nuit est assez claire.
Seb : Allez on descend pour rejoindre le canoë.
Le sommeil se fait vraiment sentir et nous décidons tous les 8 de dormir avant la traversée à la nage.
Pas mal de vent qui nous empêchera de profiter des 1h45 de pause.
Nico : Bien au chaud dans mon duvet… 600g, ce n’est pas rien… j’entends Seb greloter… il n’est pas le seul… On passe alors en mode manchots… collés-serrés, je partage un bout de mon duvet. Très efficace, tout le monde finira la pause réchauffé (reposé… un moins).
Auré : il se passe des trucs étranges pendant la nuit, je m’endors à coté de Gael et je me réveille à coté de Floriane ! Nous sommes quand même moyennement reposés, le vent aura soufflé pendant les 2 heures, gonflant régulièrement la bâche dans laquelle nous dormons. Et la perspective de nous mettre à l’eau direct au réveil ne m’enchante guère… Mais bon finalement elle n’est pas si froide que ça.
Nous entamons la descente le long de la falaise… Il faut être un peu vigilent, mais nous sommes vite en bas. Tous à poil !!! Et baignade pour tous. Ce n’est pas long, l’eau est bonne. C’est l’occasion de se laver un peu… Il ne nous reste plus qu’à longer la rivière…
Seb : Plus que 1 km et c'est le kayak.
Section 5 : Kayak (20km)
Nico : Transition rapide, on part avec 5 bonnes minutes d’avance sur les copains.
Seb : Superbe temps. L eau est calme, les paysages doivent être jolis... mais de nuit nous ne distinguons que les sommets éclairés par la lune.
Nico : On change de binôme : Gaël va barrer avec Aurélie, Seb va passer devant mon embarcation. On craque des cyalumes. La lune nous permettra de profiter tout de même des falaises et des pentes du bord d’une rivière avec très peu de courant. Dans la première partie, nous sommes poursuivis sur la rive par des chiens tout excités… Ils iront même jusqu’à nager à nos côtés…
Auré : on se croirait dans Jurassic Parc, on entend les herbes hautes qui bruissent on a beau savoir que c’est juste des chiens, comme ça dans la nuit on peut s’imaginer plein de choses, ça durera quand même pas mal de kms. Les copains nous rejoignent et nous doublent. On va se remettre à la laisse. Un poil plus long et donc moins contraignant… A moins que Gaël pagaye plus droit ;-)
Comment dire… Le kayak de jour et à plat c’est chiant… Alors de nuit, pfffffffffff…
Seb : Des parcs à huîtres jalonnent notre parcours. Je n n'arrive plus à pagayer, le sommeil est trop fort. Il faut que je dorme je manque tomber plusieurs fois du canoë.
Nico : De mon côté, je lutte… ferme un peu les yeux et continue à pagayer… Peu efficace, surtout avec un bateau attaché derrière.
Seb : L'orientation me joue des tours, on fini par buter contre une falaise... on prend 15 min de sommeil.
Auré : Euh, non pas 15 min, juste 5 et pour moi le temps de mettre un pantalon et une veste étanche, je suis frigorifiée et la fin de la section me donnera raison. On repart et je découvre qu’il est possible de dormir en pagayant, ou de pagayer en dormant. La tête se repose mais le corps continue à fonctionner !
Nico : l’anarque du jour : Cinq minutes (seulement, ça passe tellement vite) salvatrices qui nous permettent de repartir avec les yeux en face des trous. La fin de la seconde partie se fait sur un plan d’eau plus large où le vent et la houle vont nous jouer un vilain tour. Voulant tracer directement, nous nous retrouvons chahuté par les éléments. On a l’impression de ne plus avancé du tout par moment. Le sommeil nous a bien quitté et nous devons nous motivés pour nous mettre à l’abri du vent. Quelques belles vagues vont amplifier notre motivation. Au fur et à mesure que l’on se rapproche du bord, ça se calme…
Auré : la fin est dure, dans le noir on voit juste les lumières de la cote qui semblent s’éloigner, avec les vagues et le vent on a l’impression de reculer et de ne jamais arriver. On prend son mal en patience en se disant que ça finira bien par s’arrêter à un moment donné.
Seb : la fin va être un combat. Vent et vagues... Je fini frigorifié… Greg D m accueille avec une gourde de café chaud. Sauvé.
Nico : Une bataille de gagné de plus. Nous sommes à la transition. Le jour se lève tout juste… On prend le temps de se faire un lyoph, on se change et ça repart. Les copains de DSN74 partent 5 minutes devant nous… On espère bien les revoir rapidement.
Section 6 : Trek (15 km, 700m D+)
Seb : On laisse partir les copains. On fait le plein d'eau et ça repart.
Nico : Départ bien sympa le long de la côte pour chopper une première balise. Seb : On attaque une sympathique remontée de rivière. Nico : Nous quittons rapidement la côte pour aller chercher une balise sous un pont. C’est un peu poussif, une histoire de distance, rien de grave. On traverse les faubourgs d’une petite ville, puis nous récupérons le fond d’un ruisseau à sec. Progression sympa avec quelques pas d’escalade facile. La rivière devient petit à petit gorge… Très chouette. Il faut alors louvoyer pour trouver un passage et éviter une chute d’eau. Un peu par hasard, on voit la balise un peu au loin sur la berge opposée. Allez hop ! La suivante se trouve à un sommet, 200-300m de D+ au-dessus. Il y a quelques barres rocheuses, mais ça semble jouable. Finalement, on va faire le grand tour par une sente facile. Mauvaise pioche, il semble que ça passait tout droit… en y mettant un peu les mains, dixit les copains. On enchaine assez bien ensuite.
Seb : S’en suit un superbe parcours au milieu de village déserté. Vestige de la guerre.
Auré : on croise une équipe suédoise avec laquelle on aurait pu prendre une photo complètement improbable : un gars debout avec l’élastique de traction bien tendu auquel est accroché son coéquipier qui est en train de dormir par terre en chien de fusil le temps qu’un troisième finisse sa pause pipi…
Nico : ça fait vraiment bizarre… On est avec une autre équipe, tantôt devant tantôt derrière. Après avoir trouvé la 27, on décide de faire une micro-sieste… Les vaches du coin, curieuses comme tout, vont nous gâcher la sieste… Elles sont vraiment trop proches… Tant pis, on repart… on verra plus tard. Qu’elles sont grandes ces vaches !!!
On se fera une petite reposette un peu plus loin… la chaleur est bien présente. Ça fait du bien.
Auré : on avait pourtant trouvé une petite clairière bien sympa pour sieste mais les vaches du coin sont bien curieuses, dès qu’on fermait les yeux elles en profitaient pour se rapprocher, impossible de plonger dans le sommeil en gardant une vigilance sur les vaches. Je m’agace, on déménage, on fera la pause plus loin. Pour remonter le moral je sors les tranches de saucisson basque et le saumon séché, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on n’aura pas eu faim sur ce raid.
Nico : Au TA, on apprend que les copains nous ont mis presque 2 heures sur la section, c’est un peu dur pour le moral, nous ne trainons pas… C’est motivant de les savoir devant.
Auré : transition impeccable, j’ai bien progressé, je vous ai même attendu cette fois-là les gars ! ??
Section 7 : VTT (75km, 1250m D+)
Nico : nous voilà reparti a bon train. Les balises s’enchainent bien dans un premier temps, on fait un peu de route. Ça nous permet d’augmenter notre moyenne, on remonte des équipes, on avance bien.
Seb : J’ai de plus en plus de mal à m’assoir sur ma selle. J'ai les jambes mais la tête a du mal à se concentrer sur la carte.
Nico : on fait une pause au bord d’une rivière. Nettoyage complet et tentative la greffe de "seconde peau» (compeed géant). Pas vraiment d’autres options thérapeutiques… je tracte un peu Seb, histoire de l’alléger un peu… La Greffe ne semble pas prendre.
Seb : Après une balade au milieu d'un parc éolien en construction et une montée tout en danseuse, la décision est prise. Fini pour moi... Vraiment dur de prendre cette décision mais je suis bien brûlé sur le c... Plus de plaisir
Auré : c’est étrange comme sensation je sais que je suis déçue de pas pouvoir continuer tous ensemble, on veut continuer à 3 mais je me dis que si on s’arrête là ce n’est pas grave non plus, tout se mélange, on attend patiemment ce que l’organisation va décider pour nous mais la fatigue permet de vivre ça sans émotions. Il va falloir trouver l’énergie pour se remobiliser.
Nico : on sentait que toute l’équipe s’était mis au diapason de Seb… c’est un bout de temps qu’on le voyait se dandiner… Pas trop de discussion à avoir. Il nous reste à ce moment-là encore presque 150km de VTT. Ça ne semble pas jouable. Les 3 valides sont super déçus… les 4 en fait… on était bien en phase depuis plus de 48 heures. La nuit tombe… sur nos ambitions… Premier abandon sur un format ARWS. On appelle vite l’orga qui va nous rapatrier à Knin et nous permettre de repartir en course sur la section 10. Dommage, car il semble que ces 2 sections ratées valaient leur pesant de cacahouètes… On positive. Seb a des gros soucis qui restent très gérables et nous 3, nous continuons. Enfin on va d’abord aller se remonter le moral à la pizzeria du coin avec une bonne bière. On retrouve la bande à Julien R.
Je vais direct au lit (enfin sur le parquet d’un gymnase) les copains tentent la douche… Alarme mise à 4 heures pour faire la section 10 au soleil levant.
Auré : Quand on arrive à Knin, on passe en mode vacances, bière, pizza. Etrangement la fatigue n’est pas là. On prend bien le temps de dormir 5h dans le gymnase.
Section 10 : Trek (74km, 150m D+)
Nico : Réveil facile… vraiment… le plus dur est de retrouver les copains. Dans le gymnase sans lumière, je fais 2 fois le tour avant de pouvoir retrouver tout le monde… clic clac, les sacs sont faits nous voilà reparti pour une section histoire dans la magnifique forteresse de Knin. Seb nous accompagne, il ne marche pas sur les fesses ;-). Le tour est vite fait et la vue est vraiment sympa. On redescend. Et faisons un crochet dans une boulangerie (un peu déçu de la gastronomie local… on va dire qu’ils ont d’autres soucis) et au bar… pour un café… évidemment !!!!
Auré : Au réveil on fait la CO dans le château tous les 4 en mode touristes, photo par-ci, photo par-là, puis pause petit-déjeuner dans un café. Bon là on a bien trainé, il va falloir penser à se séparer, ça fait un peu bizarre de repartir à 3.
Section 11 : VTT (41 km, 250m D+)
Nico : Du coup, j’ai mis mon porte carte et c’est parti. Je suis super content de voir que c’est de la 1/25000… Jusqu’à présent, Seb et Auré orientaient… J’ai un peu du mal à me mettre dans la carte (c’est un classique, je sais). Une def un peu évasive et l’on passe devant la première balise sans s’arrêter… ça promet…
Auré : Moi aussi j’ai du mal et il me manque la première carte qui est restée dans la caisse à vélo, j’ai du mal à recoller sur un point fixe sur la deuxième. On finit par se reconcentrer et on se dit qu’avec tout le temps qu’on a pris à Knin il va peut-être falloir passer à la vitesse supérieure si on veut arriver avant la fin. Ça nous remotive et on se remet en mode course. Nico : A la suivante, Seb a tracé jusqu’à la balise mais pas la suite. On arrive à un promontoire après 2 virages vers le bas. Avec Auré, on aura le même reflexe… de finir la descente, de traverser la belle rivière (eau jusqu’aux cuisses) et d’essayer de monter en face… Sauf que… non non… cette balise était en aller-Retour… Gaël : Cette traversé de rivière juste à côté d’une magnifique cascade valait vraiment le coup quand même ! Auré : on avait envie de se baigner, et de jour, c’est quand même vachement plus cool ! ?? Nico : Heureusement on s’en aperçoit rapidement… enfin ça ne met pas en confiance pour la suite… Mais si mais… la suite va beaucoup mieux se dérouler. En va enchainer les balises sur des pistes pas forcément très passionnantes, avec les hameaux souvent désertés… La fin de section se fait à bon train sous un soleil qui commence à piquer… On est content de retrouve l’ombre des arbres à ce nouvel AT.
Section 12 : Via Ferrata (5km, 200m D+)
Nico : Le cœur léger et le dossard humide, nous partons avec nos baudards. Nous ne mettons pas beaucoup de temps pour traverser un beau de plateau et arriver au bord d’un canyon. Après une bonne descente, on trouve les premiers câbles… Il fait bien chaud le soleil est au zénith. Heureusement, il y a un peu d’air. Section pas dingue mais sympa avec quelques passages verticaux… Le canyon est quasiment sec ajoutant encore à l’impression de chaleur. Le photographe se fera plaisir en nous mitraillant à la sortie. Nous retournons vite à nos montures… Nos chaussures ont largement eu le temps de sécher ;-)
Auré : un peu d’air, bof pas trop à 14h contre la paroi en plein soleil, on se fait bien rôtir.
Section 13 : VTT (25km, 400m D+)
Nico : Il commence à faire un peu moins chaud quand nous repartons. Reprise quasiment directement par la route… la belle descente et la grosse remontée avec du pourcentage, nous permet d’enjamber le bout de la gorge où se trouvait la Via.
On va bien enchainer les balises sur une section bien roulante avec encore de la route pour finir… La moyenne va encore grimper… La motivation est au beau fixe. Une petite pause sur un tank (serbe ou croate), histoire ne pas oublier… nous voilà déjà à l’AT suivant. C’est la fin de journée. On se pose un peu. Un lyoph avec l’eau chaud de l’orga, ça fait vraiment du bien. En termes de nourriture, on est large, on en profite… On prépare les frontales, et nous partons.
Auré : on repart remontés à bloc, la première montée à 11% nous calme bien. Arrivé au tank où on doit faire une photo, voilà 2 croates qui arrivent, on parvient à leur expliquer qu’on aimerait bien qu’ils nous prennent on photo sur le tank. Ils ne doivent pas bien comprendre ce qu’on fait là mais ils s’exécutent ! Un peu plus loin nous auront à nouveau l’occasion de rencontrer un habitant, un paysan Croate à qui nous essayons de demander notre chemin, comme il y en a plein qui ne sont pas sur la carte, on se dit que ça nous fera gagner du temps, ben non. Bon l’anglais il ne connais pas, et nous en croate on ne connait que « Dobar dan » (Bonjour), « Dobra vecer » (bonsoir), « hvala » (merci) et « voda » (eau), ça limite un peu la conversation… Il nous parle de plus en plus fort en répétant plein de fois la même chose, on ne comprend toujours pas mieux le croate, mais il ne veut plus nous lâcher, il a vraiment envie de nous aider. On fini par prononcer correctement le nom du village où on doit passer et là son visage s’éclaire, il nous indique une direction, c’est bien ce qu’on pensait, on a perdu du temps pour rien mais c’était rigolo.
On fini par arriver à l’AT où on s’installe tranquillement et on sort le piquenique, c’est la dernière fois qu’on voit nos caisses alors c’est festin ce soir, tout doit disparaitre… Du coup on prend plus de 2h pour la transition, c’est les orga qui nous disent : « bon vous avez fini, on embarque les caisses, il faut partir là ! », il fait nuit et on ne sait pas où il faut repartir, on ne voit plus rien !
Section 14 : Trek (18km, 400m D+)
Nico : On peine un peu à trouver la bonne trace pour partir… c’était sensé partir tout droit… On fait le tour du propriétaire avec les américains que l’on croise assez souvent. On se contentera d’une trace que tire très à gauche… et qui finalement redeviendra raisonnable ;-). A l’approche d’un hameau nous récupérons un sentier 5 étoiles… jolis graviers, belles marques au sol… on le suit… et on part sur le tour panoramique. De nuit, ce n’était pas le plus malin… c’est surtout plus long… sur le coup, je n’ai pas compris… Tiens revoilà les ricains… on va finalement les distancer doucement… on va faire le tour d’un bras du Krka pour remonter sur un plateau avec pas mal de départ de pistes… il faut rester vigilants… ça tombe bien, je suis plein phares… 5 heures de sommeil en 1 fois… c’est d’la balle !!!
Auré : on passe de nuit à proximité d’une bâtisse assez isolée et tout d’un coup on entend comme une sirène qui se rapproche et aboiements de chiens, en fait ce sont des enregistrements faits pour éloigner les rodeurs, on se dit que de nuit 4 frontales qui se promènent sur ce plateau ça doit un peu ressembler à ça… Bon, on ne traine pas trop dans les environs, au cas où ils sortent avec un fusil, vu notre vocabulaire croate on aurait du mal à leur expliquer qu’on est là pour jouer…
Nico : A l’approche du TA, on doit traverser une zone bien pourrie. Aurélie bien éveillée aussi va nous faire une démo de son mode Terminator… c’est beau à voir… mais la végétation va gagner (je vous ai senti un peu faiblard, je suis sure en insistant un peu ça passait !). Nico : On va tirer plus à gauche de manière à suivre le plus longtemps possible le sentier… après un nouvel essai infructueux, on va trouver un passage correct. Puis reprendre la sente qui va bien. Nous sommes sur la route… enfin sur le rail de prochain TA.
J’aurai presque enchainé… Mes camarades me convainquent du contraire… on est hors course… et puis seulement 2 heures… plus ce serai pêché ;-). De nuit on ne verra pas la belle chapelle plantée au milieu du Krka. On monte les vélos avant… Extinction des feux.
Auré : Je commence à avoir envie de dormir et je sais que sur le vélo ce sera pire, en plus il y a pas mal de route au début alors je vote pour le repos. Au bout d’1h30 je me réveille en pleine forme prête à partir et je vois qu’il reste 30 min de sommeil. 30min de trop, j’ai la tête dans le pâté, j’ai encore plus envie de dormir que quand on s’est arrêté.
Section 15 : VTT (55km, 700m D+)
Nico : Réveil… on range vite… d’entrée, une grosse partie de route nous attend, avec un col. La température un peu fraiche au bord de l’eau, puis nickel ensuite.
Auré : allez, dès que le jour va se lever je sais que l’envie de dormir disparaitra, le moral remontera en flèche, je compte les minutes et je mange, je suis affamée, effectivement, 2h de sommeil c’est 2h pendant lesquelles je n’ai pas mangé, il faut refaire le plein.
Nico : Après un long moment, on quitte enfin les routes… Pistes… on aura même droit à une « belle » descente avant la balise 66. La remontée est un bon challenge… on recroise les ricains… bizarre…
Gaël : On arrive à la 67 derrière une maison de pierre. Là Nico appelle Seb pour se donner rendez-vous au kayak, Auré mange.
Auré : ça fait 2h que je me dis que quand on s’arrête je me fais des galettes de mais aux rillettes de saumon, j’y pense et je salive depuis un bon bout de temps. Quand on s’arrête à la balise, catastrophe j’ai oublié mes rillettes, j’en aurais presque pleuré tellement je m’en faisais une joie. C’est bête comme certains trucs cons peuvent devenir obsédants. Comme on appelle Seb, j’en profite pour lui demander de ramener mes rillettes de saumon après tout comme on est hors course…
Gaël : Gaël reste sur son vélo et essaye une micro sieste mais sur le vélo pas facile ! Les 2 coéquipiers trainent un peu encore, pipi, blabla, nok... Gaël descendant du vélo s’assoit et s’endort !
Auré : Mais dis-donc c’est qu’il a l’air de bien dormir, lui qui se plaignait au début du raid de ne pas pouvoir s’endormir en en éclair ! Avec Nico on s’éloigne tout doucement vers le chemin non sans avoir pris une photo (tous les coups bas sont permis). On l’appelle : « Gael, Gael ! », on explose de rire en le voyant sursauter et se lever d’un bon en nous traitant de cons.
Gaël : Le réveil quelque minute plus tard le sort d’un sommeil profond, il ouvre les yeux avec beaucoup d’incompréhension ! Il reconnecte et c’est reparti.
Nico : Il s’en suit une looooooongue ligne droite dans les jardins et les vergers… J’ai l’impression d’être sur une carte au 1/50000… Une belle pente bien raide nous permet d’accéder à un magnifique promontoire : 220° de mer adriatique et d’iles croates, ça claque. Avec le soleil du matin, on resterait presque en haut. Aller ! Y a Seb qui nous attend pour la dernière section (Kayak). Bim, je pète un rayon de ma roue arrière… lui donnant un voile léger… ça tombe bien, nous avons presque fini…
Auré : du coup nous décidons de faire un détour et d’éviter un des seuls singles du raid qui semble bien caillouteux. Cela nous oblige à faire un aller-retour sur une piste pour aller chercher la balise qui arrive en bas du single. Les gars ne sont pas trop chauds, de toute façon nous sommes hors course, mais j’insiste, ça laisserait un petit coté inachevé si on n’y va pas. Je commence moi aussi à avoir bien mal aux fesses, ça fait bien depuis la moitié de la section que je me mets en danseuse dès que possible. J’aurais au moins appris à faire ça pendant cette section.
La fin de section est sympa, le long de l’immense lac qui se trouve derrière la Pine Resort (l’arrivée quoi). Encore quelques coups de pédales et en regardant un peu la carte… quand même, nous arrivons au dernier AT.
Ça fait plaisir de voir Seb (avec ses fesses toutes neuves). On range les VTT, et nous mettons nos habits de kayaks.
Auré : on en profite pour faire un bon petit dej’, Seb nous a porté des viennoiseries… et mes rillettes de saumon !
Section 16 : Trek (1km)
Nico : Vite faite, bien faite… on passe du lac à la mer… les dauphins nous attendent… enfin les kayaks…
Sympa de la part de l’orga de nous permette de finir le chantier à 4.
Section 17 : Kayak (14km)
Nico : Nouvelle configuration, Gaël ayant choppé une double tendinite aux poignets, je le prends avec moi pour qu’il ne force pas trop… Seb et Auré nous emboitent la trace. Encore une section tendue avec le vent qui se lève et nous a poussé durant le milieu de la section au large… On doit bien batailler pour aller se coller à la côte et enfin être à l’abri… C’est vraiment notre point très très faible… On arrive quand même à bien profiter du paysages… mais que c’est beau… on aurait presque eut envie que l’orga rallonge la section… presque… on est d’accord… Après 3 bonnes heures, nous allons fouler la plage de sable blanc de l’arrivée… Trop belle cette arrivée… l’orga nous accueille chaleureusement. Pas vraiment d’émotions, mais le sentiment d’avoir tout de même vécu une belle aventure. D’avoir partagé ça avec les copains… et surtout d’avoir envie de repartir pour une autre aventure avec ces 3 là. Merci les copains pour la ballade.
Auré : encore ce sentiment partagé entre la joie d’être arrivé et la déception que ça se termine.
- Debrief
Nico : Je suis vraiment épaté par l’orga : peu importante mais bien structurée. Vraiment super carré. J’ai bien aimé les vérifs… enfin la vérif de notre compétence en rappel… Sans aucun doute une histoire de législation nationale
Même si la barrière de la langue (et nos anglais respectifs douteux) n’a pas permis de beaucoup échanger (cool de voir José), on les sentait attentionnés et bienveillants. Le road book est vraiment nickel. Le fait que ce sont les équipes qui gèrent les barrières horaires (l’orga check avec le GPS), ça limite l’utilisation des bénévoles et ne change en rien le stress des coureurs.
Après le peu que l’on a vu, il n’y a pas de doute : le pays vaut vraiment le déplacement… un patchwork très contrasté de plat, de pentu, de sec, de boisé, de garrigue… un régal.
C’était aussi chouette de faire un bout de chemin avec les copains…
Cerise sur le gâteau : Camp de base paradisiaque.
Petit bémol, le VTT n’est pas très technique. Une seule personne de l’équipe a fait le rappel, d’une manière générale, ça manquait un peu de « cordes ».
Auré : On aura passé de supers moments ensemble dans une très bonne entente, à raconter des bêtises et à rigoler. C’était un pari osé d’intégrer un groupe qui se connait déjà bien et avec lequel je n’ai fait qu’un entrainement, mais finalement c’était une belle rencontre avec une équipe qui a bien fonctionné ensemble. Merci les gars !
Bilan nourriture : je pense que je peux repartir direct pour un autre raid avec tout ce qu’il me reste, voire 2 peut-être… J’avais prévu un peu large finalement et c’est sans compter tout ce que j’ai enlevé avant de partir !
Seb : Ce fut une belle aventure malgré l'abandon. Première fois que je dois en arriver là mais quand le plaisir n'est vraiment plus là et que la douleur est trop forte, le corps dit stop.
Cette décision fut collective et j'en remercie mes coéquipiers que j'ai abandonnés.
L'ambiance dans l'équipe était vraiment top pour une première fois tous ensemble. A refaire...
Sinon dommage qu'il n'y ait pas eu des activités plus "fun" pour casser l'enchainement course vtt kayak sur mer.
Le fait de partager l'aventure à 8 pendant 2 jours rend la course encore plus belle et renforce l''esprit d'équipe.
Endorphinmag Octobre 2019
Team Raid74 - Outdoor Valley