Elles l’ont fait !
Stéphanie Geyer-Barneix, Alexandra Lux et Itziar Abascal ont relevé, haut la main, le défi sportif qu’elles s’étaient lancées en mars 2014. Vendredi 9 janvier, au septième jour de la traversée, elles ont franchi le Cap Horn, toutes les trois sur leur paddle-board.
Beaucoup d’émotions car l'exploit inédit vient d'être atteint. Cap ô pas Cap est le premier projet sur une installation si petite, avec les mains dans l'eau, à passer le mythique Cap Horn.
Beaucoup d’émotions car ce passage mythique du Cap-Horn est aussi l’aboutissement de 18 mois de préparation sur terre et sur mer. 2 traversées tests, un budget bouclé à la dernière minute grâce aux généreux donateurs lors de la campagne de financement participatif, et des difficultés, sur place, à prendre le départ du fait de la dangerosité de l’expédition et des contraintes administratives.
Mais elles l’ont fait ! Grâce à un moral d’acier, une équipe soudée et investie jusqu’au bout dans ce projet un peu fou, et puis ce soutien inconditionnel porté par les centaines d’adhérents au « Club des givrés » et les anonymes tous les jours via les réseaux sociaux.
DES CONDITIONS EXTRÊMES EN PERMANENCE
Il a effectivement fallu beaucoup de courage et de mental pour nager pendant 8 jours dans des eaux glaciales. Les conditions furent extrêmement difficiles et aléatoires durant toute la traversée. Les rameuses ont dû, en permanence, accorder leur rythme de rame en fonction des courants. Une traversée stratégique donc, car elles devaient se plier aux caprices de la météo. Elles ont du se mettre à l'eau à des heures précises et ramer à un rythme élevé pour atteindre l'objectif du jour et surtout les points de refuges avant la tempête suivante. Et cela avec des courants qui les fatiguaient énormément. Ces nombreuses tempêtes ont compliquées la progression du défi, obligeant l’équipe à se réfugier dans des mouillages pour éviter le pire. Sans oublier la faune marine, parfo is hostile, comme les orques et les lions de mer.
Jamais ce cap considéré comme un des endroits les plus dangereux du monde n’a été contourné en paddle board. Des bonnes conditions ont permis aux filles de monter les trois sur la planches. Au vu de la tradition elles ont offerts à Neptune ce qu'elles avaient de plus cher à manger sur le bateau : un foie gras !!En lui demandant des conditions favorables pour la remontée.
UN RETOUR VERS LA TERRE FERME
Le défi sportif s’est achevé samedi, à 20h10 (heure locale) au niveau du Phare de Puerto Toro, village la plus australe au monde connue lors de la ruée vers l'or, et ce à quelques heures seulement d’une nouvelle importante tempête, laquelle a d’ailleurs contraint l’équipage à s’arrêter de nouveau pour se mettre à l’abri.
Par la suite, le bateau a reprit sa route vers Punta Arenas Thomas, l'ostéopathe-scientifique a pu réaliser les prélèvements d'eau qui leur permettront de finaliser leur étude sur l'évolution du taux de particules et micro-particules de plastique dans les eaux de Patagonie (étude menée en lien avec le CNRS de Villefranche sur mer).
Elles en rêvaient depuis très longtemps et elles l'ont fait pour tous les enfants engagés à leurs côtés, pour mettre le doigt sur l'importance de protéger l'eau, pour la volonté de se lancer un défi pour une noble cause, pour Charlie, pour la liberté d'agir et de ramer, et pour tous ceux qui ont cru en leur expédition.
Il leur tarde de rentrer après plus d’un mois passé là-bas, heureuses car l’ objectif de réaliser un exploit mondial inédit au service de l’eau est concrétisé.
Retrouvez l'interview
des 3 rameuses dans le mag29 à paraitre le 27 janvier sur
www.endorphinmag.fr