ATACAMA / Á 200 KILOMÈTRES DE L’ARRIVÉE (7.04.15 / 06.05.15)
Charles Hedrich repart aujourd’hui sur un nouveau défi : la traversée du désert d’Atacama à pied et en autonomie. 1 400 kilomètres dans le désert le plus haut et le plus aride du monde, avec un chariot de 150 kg à tracter. D’Arica à Copiapo (Chili), le challenge c’est de réussir cette traversée sans ravitaillement, avec quelques points d’eau naturelle et un système pour recycler l’urine. Un exercice qui risque d’être difficile… Pour optimiser ses chances et transpirer le moins possible, Charles Hedrich marchera donc au maximum la nuit et aux heures les plus fraîches de la journée.
30e jour d’expédition : Charles Hedrich est maintenant à 200 kilomètres de l’arrivée à Copiapo (26°03S 70°25W). Il est désormais en pleine zone sinistrée par les inondations inédites survenues le mois dernier dans l’Atacama.
Après plusieurs centaines de kilomètres passés à progresser en dehors de tous chemins, aucune vie aux alentours (ni homme, ni animal, ni même cactus), souvent dans des décors type far-west avec une voie de chemin de fer désaffectée, de temps en temps quelques stations avec des maisons en bois à moitié écroulées et des cimetières avec des croix partout… Charles Hedrich est confronté depuis trois jours aux dégâts causés par les pluies et les glissements de terrain.
« Là je suis en pleine zone où il y a eu des problèmes terribles. Des éboulements, des zones de terrain complètement retournées, certaines parties sont impraticables à pied et m’obligent à des contournements », nous confiait hier l’aventurier depuis son téléphone satellite.
Malgré ces obstacles la progression se présente bien. Même s’il n’a pas retrouvé 100% de sa motricité, l’entorse à la cheville gauche semblé gérée. Le meilleur exemple, dimanche il a enregistré sa meilleure progression en 24h : 61 kilomètres.
Dans le sud du désert d’Atacama, les températures sont plus clémentes. « Á 12h ou 14h, c’est presque supportable, ce qui n’était pas du tout le cas au départ ». Même plus besoin de frontale pour progresser la nuit, la pleine lune se charge d’éclairer le terrain !
La fin de l’expédition approche pour Charles Hedrich, encore 5 à 6 jours pour atteindre Copiapo et valider cette première mondiale.
Une première aussi pour les jeunes de Montreuil.
C’est des souvenirs plein la tête que les cinq adolescents sont revenus en France lundi pour reprendre le chemin de l’école ! Partis dans l’Atacama avec deux objectifs : partir à la rencontre de Charles Hedrich en pleine expédition dans le désert et réaliser l’ascension d’un sommet, les Montreuillois ont été au rendez-vous. Poussés par l’énergie de l’aventurier et l’équipe encadrante, tous sont parvenus à bout du Lascar (5 592 m). Une expérience forte en émotions, dépaysement garanti, qui leur a permis de découvrir un autre mode de vie.
Première Mondiale à suivre de près….
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