Paris Green Belt 270 km en gravel : beau temps, ambiance conviviale, et la découverte de notre région !
C’est un peu par hasard que je tombe sur cet évènement sur facebook en cherchant des randos gravel en région parisienne et forcément, ce défi me fait dilater les pupilles. Là encore, les circonstances font que je suis disponible à cette date (et pourtant le calendrier est bien rempli !). On rencontre un des instigateurs Christophe Arnoult (qui habite à quelques km de la maison !!) sur la gravel royale organisée par le comptoir du gravel. Allez, c’est décidé, on ira, mais c’est l’occasion de proposer ce défi au club, qui répondra présent : 10 participants mais seul Patrick et moi avons un gravel, pour les autres ce sera VTT en mode roulant sauf Titi qui s’est vu à la belle époque du cyclocross et a monté des pneus de 33 mm, choix qui s’avèrera peu pertinent !
Moi, ça me plait bien ces premières éditions où l’on ne vient pas encore pour la performance mais juste s’affranchir du quotidien. Trois personnes sont à l’origine du projet et d’autres ont participé à des reconnaissances, bref des passionnés pour proposer une édition zéro qui correspond déjà à la version 13 de la boucle. Ca c’est gravel !
Départ groupé de Ormesson à 6h30 avec des règles claires. Ce n’est pas une organisation sportive, juste un rassemblement et chacun est autonome. Cyrus et son acolyte partent devant en éclaireur, nous on est en mode ce sera bien assez difficile un peu plus tard 😉 A peine 10 km d’effectué et chaine cassée (elle est neuve !?) pour Olivier. On le laisse avec Rodolphe, on ne roule pas trop vite et d’ailleurs on n’est pas encore à Chelles qu’ils sont déjà rentrés. Le début du parcours c’est vraiment mon jardin (parcours footing...), peu de route, de la forêt et nous voilà déjà en bord de Marne où nous retrouvons Patrick (venu faire quelques km avec nous) et Aurélien (que j’ai croisé sur la gravel royale).
Là commence pour moi des chemins inconnus. A peine le temps de parler à Aurélien qu’un « pam » bien retentissant nous fait comprendre qu’il a crevé (il a l’air coutumier mais finalement c’est sa rustine de pneu qui use très très rapidement ses chambres à air!). Le groupe brévannes part tranquillement, on s’arrête à un premier point d’eau en forêt et on attend un peu en espérant revoir le groupe Christophe et Aurélien mais trop de crevaisons à l’arrière, on ne les reverra plus. Pour autant on se sera pas épargné non plus par les incidents mécaniques. C’est très roulant et on s’inquiéte un peu pour la suite car le dénivelé il faudra bien le faire…
La traversée de la Seine Saint Denis est très urbaine mais on le savait, c’est après qu’on rentre dans le vif du sujet avec un tracé qui ne sera jamais monotone. Les premières bosses dans la forêt de Montmorency font éclater le groupe Brévannes mais Olivier casse une deuxième fois sa chaîne !! Seul Cyrus nous rejoint et part en solitaire alors qu’on s’arrête à une épicerie bien salvatrice. Il est plus de 11h30, on a faim ! Nous voilà sur un mode régulier, je découvre le parc de la Courneuve (très sympa !), le MR4 est parfait pour ce genre de parcours même si dans les descentes avec les VTT les gars se lâchent, mais je sais que j’économise de l’énergie par rapport au VTT pour les montées et quant à la route y a pas photo !
Le tracé n’est jamais monotone avec alternance de forêt et champs pour arriver sur Pontoise où l’on suit le bord de l’Oise pour ensuite monter et avoir une belle vue au dessus de la base de Loisir de Cergy. Il fait beau mais ce n’est pas caniculaire, on avance mais on comprend bien qu’on rentrera bien après la tombée de la nuit. Les points d’eau cimetière sont bienvenus…tiens revoilà Cyrus…on le suit un peu mais on se remet un cran en dessous. Et c’est là au centre mou de la boucle que c’est le plus difficile…..j’avoue que mes souvenirs sont assez vagues… Rodolphe demande régulièrement le kilomètrage et on arrive péniblement à la moitié environ. Allez, allez, faut avancer. Hum, mon frein avant me fait des misères, le câble a l’air grippé, quelques manips et ça a l’air d’aller ! Entre temps, Titi a crevé et nous remettra le couvert un peu plus tard. Mais on avance ! Autour de 17h /17h30, Olivier nous quitte vers Versailles et rentre direct par la route car il bosse tôt le lendemain.
Un bon arrêt épicerie et boulangerie à Chaville pour prendre des forces et repartir de plus belle. Titi nous quittera à Balainvilliers pour rentrer direct. On est encore 4 et pas question de couper !! On ne sait pas trop ce qu’il reste à faire en km car le GPS de Patrick indique encore de nombreux km alors que c’est beaucoup moins pour moi. On passe par des voies vertes que je découvre puis enfin on approche de notre zone de confort avec la forêt de Sénart. Ca sent bon !! Ah quand même une crevaison pour le gravel de Patrick qui est en chambre !! Sauf qu’il a prêté ses chambres à Titi, Hervé sort sa chambre 29 pouces qui est une 26 en fait, ben ça le fait mais remettre le pneu a été une vraie galère mais heureusement les moustiques n’attaquent pas ! Rodolphe nous quitte au niveau de la pyramide (Il est venu de Yerres ce matin et la boucle il l’aura faite !) et on repart tranquillement sur les singles de nuit. Voilà, on raccompagne Patrick à Sucy, un arrêt devant le château d’Ormesson à minuit 30 et encore 2 km pour rentrer à la maison. On est parti depuis 18h !! Nos trois compères de Brévannes termineront la boucle à presque 4h du matin. Les participants ne se sont pas croisés à la fin de la boucle, chacun repartant chez soi mais c’est sûr, on a tous vécu une belle journée et l’an prochain le défi devrait être plus long mais sur deux jours avec un bivouac où c’est toujours un plaisir de partager nos pratiques (alimentaires et mécaniques !).
Merci aux organisateurs Yann Floch, Christophe Arnoult et Benoit Delem et vivement l’an prochain
Endorphinmag
Christine Lamouche, Juillet 2019. photo : Christine Lamouche, Juillet 2019.